Je suis vraiment satisfait d’avoir contribué au financement participatif du livre Man & Food, aux origines du photographe Matthieu Paley. L’ouvrage tient toutes ses promesses en nous faisant découvrir le régime alimentaire de 7 peuples ayant conservé leurs habitudes ancestrales au travers de très beaux textes et d’une riche iconographie.
Le livre commence par cette phrase d’Hippocrate :
« Que ton aliment soit ta première médecine. »
Rien qu’en feuilletant le livre, on se rend déjà compte de ce qui fait la grande différence entre l’alimentation ancestrale et l’alimentation moderne : autrefois l’homme se dépensait pour trouver une nourriture de qualité ; aujourd’hui il n’a qu’à se servir au supermarché pour obtenir des aliments transformés. L’effort physique faisait partie intégrante de la recherche de nourriture (c’est l’exemple dans le livre de la grand-mère de 80 ans qui part encore chercher des herbes sauvages en Crète).
Man & Food fait prendre conscience de la manière dont l’homme se comporte pour se nourrir et survivre quel que soit l’environnement : mer, montagne, désert, savane, jungle… Avec cette première leçon : même dans les environnements les plus hostiles, il est possible d’être « locavore » en mangeant local et de saison.
Alors que le « régime paléo » est à la mode, le livre nous permet de comprendre qu’il existe non pas un, mais différents régimes alimentaires ancestraux. Certains peuples sont habitués depuis des millénaires à consommer du lait (il serait donc illogique de proscrire le lait à leurs descendants), des peuples comme les chasseurs inuits ont un régime essentiellement carné, d’autres comme les nomades Bajau de la mer de Sulu en Malaisie se nourrissent exclusivement de produits de la mer… Les Hadza en Tanzanie sont les derniers véritables chasseurs-cueilleurs.
Comprendre ces différents modes de subsistance permet de mieux concevoir comment concilier une alimentation saine avec la préservation de l’environnement qui ne passe pas forcément par le végétarisme pour tous que prônent certains.
Finalement, on se rend compte après avoir lu ce livre qu’il n’y a rien de pire que l’uniformisation des habitudes alimentaires qu’ont imposée la malbouffe occidentale ou les régimes standard pour tous, et que les clés de la santé de l’homme se trouvent dans la diversité des régimes alimentaires, selon les cultures et les habitudes ancestrales.
Si en ce début de 21ème siècle, des peuples ont su garder leurs alimentations primitives, cela veut dire qu’il n’est pas trop tard pour revenir à une alimentation plus naturelle et qualitative.
Plus d’informations sur le livre Man and Food :
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