Le Sport sur Ordonnance inscrit dans la Loi Santé !

Le Sport sur Ordonnance inscrit dans la Loi Santé !

C’est un grand pas qui vient d’être effectué pour la reconnaissance de la prescription médicale de l’activité physique en France et qui devrait conforter des initiatives locales comme celle que nous avons initiée à Biarritz. Les députés viennent en effet d’adopter définitivement le 27 Novembre 2015 l’amendement sur la prescription médicale du sport qu’ils avaient déposé à l’occasion de l’examen en dernière lecture du projet de loi relatif à la modernisation du système de santé (texte n°3103).

Grâce à cette mesure portée par la députée Valérie Fourneyron (dite « Sport sur Ordonnance », article 35bis A du projet de loi), adoptée à l’unanimité, les médecins traitants pourront désormais prescrire des activités physiques adaptées aux patients atteints d’Affections de Longue Durée (ALD). En France, plus de 9 millions de personnes souffrent d’une des trente ALD reconnues (diabète, maladies coronariennes ou neurologiques, cancers, etc.).

L’activité physique, lorsqu’elle est adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient, constitue une thérapeutique non médicamenteuse reconnue et validée scientifiquement, en complément des traitements traditionnels.

activite physique plage

Une pratique physique régulière et encadrée permet ainsi de réduire la mortalité de 30 à 40% pour les femmes atteintes d’un cancer du sein et améliore la tolérance aux radiothérapies et chimiothérapies. Un bénéfice analogue de – 40% à – 60% de mortalité est observé pour les patients masculins atteints par un cancer du côlon ou de la prostate. L’impact d’une pratique sportive personnalisée a également été démontré par de nombreux travaux pour les patients souffrant d’un diabète, de maladies chroniques ou victimes d’un accident cardiovasculaire.

Face à cette réalité, le système de santé français se devait d’innover en intégrant, dans le parcours de soins des patients, des pratiques thérapeutiques non uniquement médicamenteuses. C’est désormais chose faite avec l’adoption définitive de l’amendement « Sport sur Ordonnance », qui consacre l’usage thérapeutique du sport.

Cette assise législative permettra d’encourager la dynamique née des expérimentations des territoires et de pérenniser les bonnes pratiques en favorisant leur essor et leur généralisation, tout en assurant la coordination des acteurs et en facilitant l’institutionnalisation auprès du corps médical et de l’opinion publique.

96% des Français[1] se prononcent déjà en faveur du « Sport sur ordonnance ». 82% des médecins[2] considèrent eux que la prescription du sport par le médecin traitant, telle que proposée dans la loi, est une bonne idée. 72% de ceux qui ne prescrivent pas d’activités physiques adaptées actuellement disent qu’ils le feront demain grâce au changement de cadre légal.

Alors que cette mesure aura un impact important pour la qualité et l’espérance de vie des personnes malades, elle consolidera également une démarche de réduction des coûts de traitement pour l’assurance maladie, en minorant les prises médicamenteuses et les jours d’arrêt de travail.

L’inscription des mots « activités physiques adaptées » dans la loi relative à la santé permet à la France d’aller au-delà de la pétition de principes et de doter la France d’une véritable politique publique innovante face au fléau sanitaire de la sédentarité, première cause de mortalité évitable selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

Valérie Fourneyron, Brigitte Bourguignon, Pascal Deguilhem et Régis Juanico remercient les parlementaires qui se sont prononcés en faveur de cette mesure, le gouvernement qui l’a soutenue, ainsi que tous les acteurs du sport santé qui se sont fortement mobilisés au cours des derniers mois. Ils appellent désormais de leurs vœux une rédaction rapide des décrets d’application, avec un travail préalable de concertation avec l’ensemble des acteurs pour déterminer quelles seront les conditions requises pour pouvoir dispenser des activités physiques adaptées.

[1] Sondage TNS Sofres réalisé pour la MAIF en juillet 2015

[2] Enquête IFOP pour Swiss Life de novembre 2015

Source : http://www.valerie-fourneyron.fr/actualites/communique-de-presse-les-deputes-disent-oui-au-sport-sur-ordonnance.html

Photo d’illustration : Marche Aquatique Côte Basque.

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6 commentaires

  1. Hosting dit :

    la generalisation du tiers payant, le paquet neutre de cigarettes et plus discretement le sport sur ordonnance afin de prevenir les maladies de longue duree. A Biarritz, prescrire du surf est deja une realite. Et ca marche !

  2. Roy Sophie dit :

    Bonjour,

    Je trouve ce programme tout simplement génial.
    Je vais en parler à mon médecin généraliste qui exerce à Biarritz.
    Pouvez-vous me préciser si je peux être candidate à cette initiative tout en sachant que j’habite Bidart et que je suis en ALD ?

    Cordialement.

    S. Roy

  3. Bonjour,
    Tout médecin exerçant sur Biarritz ou sur la Côte Basque peut vous prescrire de l’activité physique en vous adressant à l’association « Biarritz Côte Basque Sport Santé ».
    Vous êtes éligible à 3 mois de prise en charge si vous êtes sédentaire en ce moment, c’est-à-dire que vous ne pratiquez pas (ou peu) d’activité physique actuellement.
    Cordialement.

  4. kiplumelalune dit :

    si vous affichez que des canons on va avoir des difficultés d e s’afficher mdr

  5. MERIA dit :

    Bonjour,
    Comment cela se passe t-il dans les autres régions ? Nous avons une école de paddle que nous aimerions axer sur la santé, et nous sommes basés dans le morbihan (larmor-plage). Quelle est la démarche pour que les médecins commencent à prescrire nos cours sur ordonnance ?

  6. Bonjour,
    Pour que les médecins prescrivent, il faut déjà les sensibiliser à votre offre si vous proposez du « surf santé » ou du surf adapté par des moniteurs formés.
    Pour la prise en charge, c’est une autre affaire car cela dépend des territoires qui ne sont pas tous couverts par un dispositif coordonné d’activité physique sur ordonnance.
    On milite pour une reconnaissance nationale et permettre l’application de la loi pour les patients en ALD.
    Cordialement.