Fièvre : quand faut-il faire Baisser la Température ?

Fièvre : quand faut-il faire Baisser la Température ?

La fièvre est un motif de consultation très fréquent en médecine générale, surtout pour les enfants. Alors que la fièvre n’est le plus souvent qu’un signe témoignant de la réaction normale de l’organisme face à une infection, ce symptôme est redouté plus que de raison : la fièvre est souvent surtraitée par des médicaments antipyrétiques pour la faire baisser.

Il existe une véritable phobie irrationnelle de la fièvre qui s’est installée dans nos sociétés, y compris au sein du corps médical il faut bien l’avouer. Depuis la nuit des temps, l’homme a cherché des moyens naturels ou médicamenteux pour faire tomber la fièvre, voyant ce réchauffement corporel comme potentiellement néfaste.

Pourtant, les connaissances scientifiques actuelles n’apportent pas de preuve qu’il conviendrait de faire baisser la fièvre à tous prix pour guérir plus vite. Au contraire, différentes études laissent penser qu’il vaut mieux respecter la fièvre le plus possible (jusqu’à un certain degré, selon l’âge et l’état général du patient*).

Les connaissances actuelles nous permettent aujourd’hui d’affirmer que la croyance largement répandue selon laquelle la fièvre serait néfaste est erronée : les preuves s’accumulent pour dire que la fièvre est un important mécanisme de défense qui contribue à la résistance de l’organisme contre les infections.

Du point de vue de l’évolution de l’homme, la fièvre étant un processus énergivore, il est improbable que celle-ci ne confère pas des avantages en termes de survie. La fièvre est considérée comme un exemple d’adaptation darwinienne qui a permis à l’homme de survivre à travers les âges dans un environnement microbien. Ceci est également valable chez les autres mammifères, chez les oiseaux, les reptiles, les insectes et même les poissons.

La fièvre n’est pas un incendie qu’il faudrait éteindre par tous les moyens dès qu’il se déclare. Il s’agit davantage d’une augmentation de température bénéfique, qu’il convient néanmoins de surveiller attentivement. La fièvre est le plus souvent une réaction physiologique déclenchée par notre thermostat central, l’hypothalamus, en réaction à des substances (les cytokines) sécrétées par nos cellules immunitaires (lymphocytes, macrophages) quand elles rencontrent un agresseur microbien.

La fièvre est bénéfique car elle réduit la prolifération des virus et des bactéries. Elle permet aux réactions immunitaires de mieux s’effectuer en augmentant la vitesse des réactions chimiques, en augmentant la production d’anticorps, de polynucléaires neutrophiles et de lymphocytes, et en accélérant la fréquence cardiaque qui permet aux globules blancs de mieux circuler et d’atteindre plus rapidement leurs cibles.

Dès lors, rien ne sert de s’affoler si votre enfant de 8 ans, ou vous-même, faites un petit 38°C de fièvre passagère.

Comme il n’y a pas grand-chose à faire en général face à un syndrome grippal ou à une virose bénigne, on est tenté de prendre quand même des médicaments qui font baisser la fièvre (paracétamol et/ou ibuprofène). Mais dans la plupart des cas, c’est un mauvais calcul car respecter une fièvre modérée permettrait de guérir plus vite et d’éviter des complications.

Différentes études étayent ce raisonnement :

Il a été montré que le rhinovirus en cause dans la rhinite (rhume) était plus agressif quand la température baissait dans les fosses nasales (du fait d’une moindre efficacité des défenses). Dès 1975, une étude avait montré que les adultes infectés par le rhinovirus et traités par aspirine avaient plus d’excrétion virale que ceux qui prenaient un placebo : même si elle soulage certains symptômes, l’aspirine était soupçonnée par les auteurs de l’étude d’aggraver le rhume des malades et d’augmenter le risque de transmission à d’autres personnes. Une autre étude a montré une plus longue excrétion de rhinovirus après la prise de paracétamol ou d’aspirine, associée à la suppression de la réponse immunitaire médiée par les anticorps neutralisants. Ces découvertes se sont confirmées en 2005 chez la souris dont les fosses nasales déclenchent une réponse immunitaire moins efficace à une température basse par rapport à la température corporelle.

Une étude a conclu que le paracétamol n’était pas efficace sur les symptômes d’une varicelle chez l’enfant et pouvait même prolonger la maladie.

En ce qui concerne la grippe, c’est d’abord chez des furets contaminés par un virus de la grippe A-H3N2 (qui peut contaminer l’homme) qu’on s’est rendu compte que la suppression de la fièvre entraînait une excrétion supérieure de virus par le nez et que la charge virale diminuait plus lentement. Une étude a suggéré que l’administration d’aspirine ou de paracétamol sur une grippe A prolongeait la durée de l’infection chez l’homme (Plaisance KI et al.). Une méta-analyse des études existantes datant de 2010 (S. Eyers et al.) a montré une augmentation de mortalité chez l’animal liée à la grippe en cas d’usage d’antipyrétiques (paracétamol, aspirine ou diclofénac). Pour enfoncer le clou, une étude de 2014 (David J.D. Earn et al.) a montré que réduire la fièvre pouvait augmenter la transmission des infections, ce qui peut entraîner une proportion plus importante de la population infectée, et par là-même de plus fortes morbidité et mortalité par rapport à une population qui ne serait pas traitée par des médicaments contre la fièvre. La plus forte propagation du virus s’explique d’une part par le fait que les médicaments contre la fièvre peuvent augmenter le portage des virus chez les malades, et d’autre part par le fait que que ceux-ci se sentant mieux sous l’effet de leur traitement symptomatique ont plus tendance à sortir, à travailler ou à interagir avec les autres, et donc… à les contaminer.

Même pour des patients dans un état grave, il a été montré que faire baisser la fièvre de manière trop agressive pouvait augmenter la morbidité et la mortalité, et que la fièvre pouvait avoir une effet protecteur dans différentes situations critiques, que ce soit au cours d’une septicémie (Bryant et al. ; Hasday JD) ou en cas de traumatisme grave (à l’exception des traumatismes cérébraux) (Schulman CI et al.). Une revue de la littérature récente indique que des patients infectés peuvent bénéficier d’une élévation de leur température corporelle et qu’un traitement agressif contre la fièvre dans les unités de soins intensifs n’est pas associé à une réduction de la mortalité. Les auteurs avertissent néanmoins que la fièvre peut être délétère dans différentes situations comme le choc septique, les lésions cérébrales, les troubles neuropsychiatriques ou les insuffisances cardio-respiratoires.

Au même titre qu’on sait que la surconsommation d’antibiotiques peut entraîner des résistances bactériennes, ces études suggèrent que de trop larges prescriptions d’antipyrétiques sont susceptibles d’augmenter l’ampleur et la durée d’épidémies. Ces données incitent à rationaliser les prescriptions d’antipyrétiques, ce qui est d’autant plus compliqué que la plupart des traitements symptomatiques de première intention contre la douleur font aussi diminuer la fièvre.

Il s’agit avant tout d’utiliser les médicaments antipyrétiques à bon escient en gardant en tête la devise d’Hippocrate : Primum non nocere (d’abord ne pas nuire).

Que faire en pratique en cas de fièvre ?

Au préalable, il faut s’assurer de la réalité de la fièvre. Souvent des parents amènent leur enfant chez le médecin sans l’avoir mesurée mais en ayant seulement l’impression qu’il est chaud après avoir passé la main sur son front. La voie la plus fiable pour mesurer la fièvre reste la température rectale. On peut aussi prendre la température avec un thermomètre sous l’aisselle, dans la bouche ou avec un thermomètre tympanique. Pensez à toujours amener un thermomètre dans votre pharmacie de voyage, surtout si vous partez en famille.

Il est important de bien s’hydrater en cas de fièvre.

Le repos étant également l’un des meilleurs moyens de défense de l’organisme, inutile de réveiller un enfant qui dort pour lui administrer des médicaments contre la fièvre.

Quand vous êtes grippé, reposez-vous dès le début des symptômes : mieux vaut se reposer les premiers jours quitte à faire un peu de fièvre, que de la faire baisser artificiellement et de prolonger sa maladie tout en contaminant d’autres personnes. En cas de grippe, un arrêt de travail est d’autant plus justifié que vous êtes en contact avec des personnes fragiles ou malades. Ceci devrait aussi s’appliquer aux médecins qui ont trop tendance à travailler même avec une grippe carabinée, au risque de contaminer des patients.

Quand la fièvre est-elle trop élevée ?

Une température normale varie entre 36,5°C et 37,5°C en fonction du moment de la journée et de l’activité.

Au-delà, on peut parler de fièvre, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut s’alarmer. On sait que le niveau de la fièvre n’est pas forcément corrélé à la gravité de l’affection : une infection bénigne peut donner ponctuellement 39,5°C de fièvre sans qu’il y ait à s’en inquiéter, alors qu’une infection potentiellement grave peut donner un petit 37,8°C.

Ce n’est pas sur une simple fièvre qu’il faut s’inquiéter mais sur une fièvre associée à d’autres symptômes : fièvre associée à une éruption de boutons, à des maux de tête, des vomissements, à une toux prolongée, à des maux de gorge, des douleurs d’oreille, des sinus, des douleurs abdominales, des signes urinaires, etc. doit amener à consulter rapidement.

– *Quand faut-il impérativement faire baisser la fièvre ?

– Quand la fièvre est mal supportée ;
– Quand la fièvre se prolonge (au-delà de 3 jours, consultez un médecin) ;
– Chez un enfant / une personne âgée ou fragile (maladie chronique, immunodépression, dénutrition…) ;
– Chez un enfant en bas âge à risque de convulsions hyperthermiques (touche moins de 5% des enfants de moins de 5 ans et les antipyrétiques n’ont pas fait la preuve de leur efficacité pour les prévenir) ;
– En cas de température très élevée (supérieure ou égale à 40°C).

En général, on ne conseille pas de faire baisser une simple fièvre inférieure à 38,2°C voire 38,5°C. Au-delà de cette température, tout dépend du contexte et de l’état général du patient.

Toute fièvre chez un enfant de moins de 6 mois ou chez une femme enceinte doit amener à consulter rapidement.

Au moindre doute, prenez rendez-vous avec votre médecin traitant ou appelez le 15 en cas de signes de gravité.

N.B. : Ne pas confondre une fièvre réactionnelle à une infection bénigne avec un coup de chaleur ou avec une hyperthermie maligne dont les mécanismes et les traitements sont totalement différents.

fièvre

Références :

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Blatteis CM. Fever: pathological or physiological, injurious or beneficial? J. Thermal Biol. 28, 1–13

Phobie de la fièvre :

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Betz MG, Grunfeld AF. Fever phobia in the emergency department : a survey of children’s caregivers. Eur J Emerg Med. 2006;13(3):129–133

Rhume :

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Foxman EF Temperature-dependent innate defense against the common cold virus limits viral replication at warm temperature in mouse airway cells. Proc Natl Acad Sci U S A. 2015 Jan 20;112(3):827-32. doi: 10.1073/pnas.1411030112. Epub 2015 Jan 5.

Grippe :

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David J. D. Earn, Paul W. Andrews, Benjamin M. Bolker. Population-level effects of suppressing fever. Proc Biol Sci. 2014 Jan 22;281(1778):20132570.

Varicelle :

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Urgences vitales :

Bryant RE, Hood AF, Hood CE, Koenig MG. Factors affecting mortality of gram-negative rod bacteremia. Arch Intern Med 1971;127:120-8.

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Zhang Z et al. Antipyretic therapy in critically ill patients with sepsis: an interaction with body temperature. PLoS One. 2015 Mar 30;10(3):e0121919. doi: 10.1371/journal.pone.0121919. eCollection 2015.

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25 commentaires

  1. patricia ourcoudoy dit :

    Bonjour
    Mon fils âgé de 10 ans est encore sujet à des convulsions hyperthermiques , dernière crise mai 2016 avec une montée brutale de fièvre durée de la crise 3 min , qu’en pensez vous?
    Merci
    Patricia

  2. Bonjour,

    On n’est plus ici dans le cadre des convulsions hyperthermiques du petit enfant qui s’estompent généralement avant l’âge de 5 ans. Au-delà de cet âge les convulsions fébriles sont beaucoup plus rares, et cette symptomatologie doit vous amener à prendre avis auprès d’un neurologue après en avoir parlé à votre médecin traitant.

    La priorité en cas de convulsion est de protéger l’enfant en le mettant en position latérale de sécurité et en veillant à ce qu’il ne se blesse pas.

    Les traitements contre la fièvre sont généralement décevants dans cette indication.

    Pour votre cas, il paraît important d’avoir un diagnostic précis avant de conclure à des convulsions fébriles du grand enfant.

    Cordialement.

    Dr Barucq.

  3. Isabelle dit :

    Bonjour, ma fille de 12 ans présente une fièvre (38.3) accompagnée de toux, de maux de gorge et de plaques d’urticaire au visage. C’est l’urticaire dans son cas qui m’inquiète, elle n’a pas l’habitude d’en faire. Ça semble être relié au contexte infectieux . Je me demande si je dois traiter l’urticaire avec un antihistaminique ou je laisse son corps se défendre seul. Je ne veux pas brimer le processus de guérison, c’est très rare que je médicamente pour la fièvre. Mais pour l’urticaire? Merci.

    • Bonjour,
      L’éruption cutanée est probablement une manifestation du syndrome infectieux.
      Mieux vaut consulter pour avoir un diagnostic précis et traiter la cause.
      S’il y a des signes de gonflement de la bouche ou des lèvres, appelez le 15 sans attendre.
      Cordialement.

  4. Laurent dit :

    Merci infiniment pour cet article instruit. Il m’a été très utile pour faire face à la grippe de mon petit garçon. J’aime beaucoup aussi qu’il y ait de la place pour le doute, et j’ai apprécié le temps passé à exposer les elements qui amenent a penser dans un sens plutôt que l’autre. C’est rassurant d’avoir des explications plutôt que des arguments d’autorité. Merci !

    • Odile dit :

      Entièrement d’accord avec Laurent. Atteinte de la covid, j’ai décidé depuis le début de ne pas prendre d’antipyrétiques — intuition, réminiscence de lectures anciennes sur la médecine naturelle, etc. Ce matin, j’ai décidé de documenter la question : très heureuse d’être tombée sur cette page, pour ce qu’elle a de précis, argumenté, documenté.
      Je continue donc à laisser faire la fièvre — mais maintenant, je sais toutes les bonnes raisons que j’ai de le faire.
      Encore merci !
      Bien cordialement,
      Odile

  5. bertrand dit :

    Bonjour, pourquoi la prise de paracétamol après une hyperthermie d effort est dangereuse ? qu est ce que cela peut provoquer?
    j ai subit des troubles psychologiques (dépression, isolement) pendant quelques mois suite a une hyperthermie d effort mal diagnostiquée lors d un voyage en vélo au Sénégal et traitée par paracétamol.. cela peut il avoir un lien ?

    • Le paracétamol et autres antipyrétiques sont régulièrement déconseillés dans ce cas voire qualifiés de « dangereux ». Le mécanisme de l’hyperthermie est différent d’une infection bénigne. L’hyperthermie d’effort peut toucher des organes comme le foie ou les reins qui ne pourront plus correctement métaboliser ces médicaments avec un risque de toxicité surajouté.

  6. Nadi dit :

    Bonjour,
    Ma fille de 6 mois a la fièvre depuis 3 jours, dans la journée, sa température est normale 36.5°C mais quand vient la fin de soirée, elle commence à s’augmenter tous les heures jusqu’à 39.9°C avant minuit.
    Elle prend déjà des médicaments (dollyprane suppo + Oroken sirop) mais toujours pas de changement.
    comment faire s’il vous plait pour faire baisser la température?
    Merci

    • Bonjour,
      Pour votre enfant en bas âge, la priorité est de faire un diagnostic de la cause de sa fièvre.
      Si l’Oroken prescrit est inefficace dans les 24 heures, il faut reconsulter votre médecin.
      Cordialement.
      Dr Barucq

  7. david dit :

    bonjour,
    je travaille en maison de retraite ou l’on donne systématiquement du paracétamol avant de faire une B.U. et ECBU, vous dîtes également qu’il faut impérativement faire baisser la fièvre chez une personne âgée, si elle est fragile je suppose, sinon doit-on le faire systématiquement? merci

    • Bonjour,
      Effectivement, le risque chez la personne âgée est que la fièvre soit mal tolérée ou occasionne une déshydratation.
      Ceci étant dit, la baisse systématique de tout fébricule chez la personne âgée ne me semble reposer sur rien de scientifique et je ne vois pas pourquoi il faudrait systématiquement donner du paracétamol avant toute analyse urinaire.
      Si vous trouvez un début d’explication rationnelle, cela m’intéresse…
      Cordialement.
      Dr Guillaume Barucq

  8. Larranaga dit :

    Bonjour mon petit garçons de 4ans est malade à Consulter un docteur hier mais il n’avais pas de fièvres ce soir c’est la cata… Fièvre 40 doliprane alterne avec Advil mon était prescrit mais sa ne baisse pas que faire ?

    • Bonjour,

      Comme expliqué dans l’article, ce n’est pas la fièvre qui doit le plus vous inquiéter mais l’état général de votre enfant et les autres symptômes.

      Si la fièvre reste très élevée et/ou que son état s’altère, contactez le médecin de garde.

      Pensez à bien hydrater votre enfant et à le surveiller pendant la nuit.

      Cordialement.

  9. web-analyst dit :

    Ce n’est pas indispensable, et tout depend de la tolerance de chacun. Cela peut meme parfois s’averer contre-productif, puisque l’elevation de la temperature corporelle est une reaction de defense de l’organisme face a l’infection. Chez l’enfant, on pourra prendre des mesures physiques ou medicamenteuses pour ameliorer son confort. Mais s’il dort bien, on ne le reveillera pas, ni pour prendre sa temperature ni pour lui administrer un medicament contre la fievre.

  10. reudel dit :

    Pour le nouveau coronavirus covid 19 il est probable aussi que la fièvre soit très utile pour résister mieux et que donc couper cette fièvre peut tuer si pas de chance .
    La très grande différence de métabolisme au repos entre les jeunes et les vieux peut expliquer pourquoi les jeunes en meurent pratiquement pas ?
    Vieux lorsque je sens une grippe arriver, sensation de froid intense le jour d’avant, car le virus manipule mon corps pour diminuer ma température et ainsi se développer beaucoup plus vite, je fais un exercice intense de course en escaliers ou en côtes pour augmenter ma température dans tout le corps et c’est bien plus efficace que immobile de chauffer mon corps avec des tricots ou les pieds dans de l’eau chaude comme je faisais autrefois, avant de savoir que le virus diminue la température du corps pour se développer bien plus vite !!
    j’évite ainsi les grippes pratiquement !

  11. Waquet dit :

    Faut il éviter de prendre du paracetamol et faire baisser la température pour mieux lutter en cas d’infection virale ?

  12. d'elfe dit :

    Merci pour cet excellent article bien documenté. Je note que certaines personnes montent très vite en température quand d’autres, pour le même virus, ne dépassent pas le 38.5. Mon fiston par exemple atteint facilement les 40.8 (merci la grippe) et le supporte assez bien. Je flirte moi même bien souvent avec les 40 sans être trop abattue, alors que mon second est cassé en 8 au moindre 39.
    Chaque système immunitaire est différent.
    Dans le cas de la grippe qui ne réagit, de toute façon, pas tellement au paracétamol, il n’y a pas grand chose à faire que de surveiller, attendre et hydrater.
    A partir de quelle température peut-on considérer la fièvre comme dangereuse ? Lorsque le rythme cardiaque s’emballe ? Qu’entend-on par ‘mal supporté ?’

    Merci
    Mme RESCH

  13. ALLAIN dit :

    J’apprécie beaucoup votre article bien référencé sur la fièvre. Il est utile de rappeler que la fièvre n’est pas une maladie mais un symptôme qu’on a parfois intérêt à laisser évoluer. Un médicament antipyrétique peut masquer le symptôme tout en aggravant la maladie sous-jacente.
    Pour ma part, dans Pharmacorama, j’ai essayé à plusieurs reprises de mettre en garde contre l’utilisation quasi systématique du paracétamol en cas d’infection virale, type grippe ou à coronavirus. Il a en effet été démontré que, utilisé lors des vaccinations , le paracétamol diminuait la formation des anticorps induite par les vaccins.
    Ceci n’a pas empêché le ministre de la santé de prôner l’utilisation du paracétamol lors des infections à coronavirus.
    J’ai demandé qu’une étude clinique soit entreprise pour évaluer la mortalité due au coronavirus avec et sans prise de paracétamol.
    Dr Pierre Allain
    Ancien professeur de pharmacologie à la Faculté de médecine d’Angers.
    .

  14. Roux dit :

    Merci pour votre engagement

  15. Asa dit :

    Bonjour mon fils est 4 ans et depuis hier minuit temp.40 je donne le doliprane sache tous les 4h. Ne baisse pa exactement son temp. Est ce que c’est normal
    J’ai vu ce matin le médecin et m’a dit angine blanche
    Temp. toujours eleve 40
    Crdllm

  16. KONATÉ DOKOULO dit :

    MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE INFORMATIONS

  17. Jean dit :

    Merci pour cet article intéressant !
    J’apprécie vraiment l’effort de pédagogie et de documentation. Enfin un article avec de vraies sources ! Le nombre de sites qui ne donnent pas de sources sérieuses est affolant.

  18. FEDRIGO dit :

    Merci Guillaume, j’ai tout compris! À bientôt sur Twitter
    Calypsoooo